L’électrique change de visage (et de drapeau)
L’année 2025 marque une vraie rupture dans la grande histoire de la mobilité électrique au Québec. Alors que Tesla avait longtemps dominé le marché, la conjoncture politique et économique bouleverse la donne : guerre commerciale avec les États-Unis, nouvelles taxes d’importation de 25 %, et démantèlement des incitatifs à l’achat de véhicules américains. Résultat : Tesla, le géant de la Silicon Valley, voit ses ventes s’effondrer au Québec, avec une chute proche de 90 % au premier trimestre.
Mais ce retournement spectaculaire ne signe pas la fin de l’électromobilité ici : au contraire, la transition s’accélère, portée par une nouvelle vague de bornes de recharge ouvertes à tous, locales et innovantes, qui permettent aux Québécois de reprendre le contrôle de leur mobilité… et de leur porte-feuille.

Le modèle Tesla battu en brèche : le Québec choisit ses propres bornes
Loin de diminuer l’appétit des Québécois pour l’énergie propre, la guerre commerciale et la hausse fulgurante des prix ont eu un effet catalyseur : plus informés, plus ouverts, les consommateurs tournent le dos à l’hégémonie de Tesla pour se tourner vers des bornes universelles (norme NACS et SAE J3400 dès 2025) et des véhicules plus abordables, conçus pour le climat et les besoins locaux.
- Les bornes de recharge installées partout dans la province, notamment via le Circuit électrique et des entreprises locales, adoptent désormais des connecteurs compatibles avec toutes les marques — Tesla, bien sûr, mais aussi Hyundai, Chevrolet, Volkswagen, BMW, etc.
- L’usage des bornes résidentielles et publiques explose : plus de 2 000 bornes rapides opérationnelles et un objectif de 6 700 bornes d’ici 2030
- Des initiatives régionales, comme à Baie-Comeau, prouvent que l’avenir est à l’ouverture et à la diversité, même en dehors des grands centres.

S’affranchir du géant américain : pourquoi ce nouveau réflexe plaît
Ce revirement est révélateur d’une maturité nouvelle :
- Les Québécois refusent de subir les soubresauts de l’économie américaine pour accéder à la mobilité électrique.
- Ils privilégient la fabrication et l’installation locales, qui valorisent le savoir-faire d’ici et soutiennent l’économie provinciale.
- La transition est soutenue par le gouvernement, qui redirige les incitatifs et les investissements vers des infrastructures québécoises, plus résilientes face aux secousses du marché mondial.
Des bornes universelles, plus performantes et plus accessibles
L’arrivée des taxes et tarifs douaniers (près de 15 000 $ d’augmentation par véhicule américain !) n’a pas démobilisé le marché — elle l’a réorienté. Les consommateurs découvrent toute une gamme de bornes à prix accessible, compatibles avec tous véhicules :
- Bornes rapides jusqu’à 320 km récupérés en 15 min,
- Modèles résidentiels robustes et faciles à installer,
- Options partagées pour condos, immeubles ou entreprises, adaptées à tous les environnements de vie québécois.
L’électrique, toujours dans l’actualité : une mobilité revue et corrigée
Ce contexte mouvementé replace l’électrique au cœur de l’actualité :
- Les bornes de recharge ne sont plus l’apanage d’un géant californien, mais l’objet d’innovation locale et d’adoption massive, indépendante du contexte américain.
- Face à l’instabilité du marché mondial, le Québec démontre qu’il est maître de son avenir énergétique : il renforce son réseau et ses solutions pour maintenir l’accès à une mobilité propre, malgré les tempêtes politiques et économiques.
- Résultat : l’électrique continue de progresser, avec un tissu d’acteurs locaux à la pointe des enjeux et au service des citoyens.
| Thème | Constats clés en 2025 | Conséquences et tendances | Perspectives pour le Québec |
|---|---|---|---|
| Choc économique et politique | Taxes d’importation de 25 % sur les véhicules américains ; fin des incitatifs à l’achat de modèles Tesla. | Effondrement des ventes Tesla au Québec (-90 % au 1er trimestre). | Réorientation du marché vers des véhicules et bornes locales. |
| Virage technologique | Adoption officielle des standards NACS et SAE J3400 dès 2025. | Bornes universelles compatibles avec toutes les marques. | Recharge simplifiée et standardisée sur tout le territoire. |
| Explosion du réseau de recharge | Plus de 2 000 bornes rapides déjà en service ; 6 700 prévues d’ici 2030. | Accès accru à la recharge publique et résidentielle. | Maillage provincial robuste, même en régions éloignées. |
| Montée des acteurs locaux | Entreprises québécoises et programmes comme le Circuit électrique dominent l’installation. | Croissance de l’emploi local (ingénieurs, installateurs, techniciens). | Souveraineté énergétique et économique accrue. |
| Réaction des consommateurs | Hausse des prix des véhicules américains (+15 000 $ en moyenne). | Les acheteurs privilégient les marques compatibles et abordables (Hyundai, VW, Chevrolet…). | Les choix deviennent rationnels, écologiques et économiques. |
| Indépendance énergétique | Moins de dépendance à la Silicon Valley et aux politiques américaines. | Déploiement de solutions locales adaptées au climat et aux besoins du Québec. | Le Québec affirme son autonomie dans la transition énergétique. |
| Innovation et diversité | Nouvelles bornes rapides, bidirectionnelles, et modèles résidentiels intelligents. | L’électromobilité devient accessible à tous les types d’usagers. | Inclusion des condos, entreprises, et milieux ruraux dans la transition. |
| Vision à long terme | Soutien gouvernemental redirigé vers la production locale et les infrastructures publiques. | Stabilisation du marché malgré les crises internationales. | Consolidation d’un modèle d’électrification 100 % québécois et durable. |
En 2025, installer sa borne de recharge chez soi ou sur son lieu de travail, c’est plus qu’un geste écologique : c’est la preuve d’indépendance, de résilience et d’innovation typiquement québécoise. La révolution électrique continue, et elle porte le sceau du Québec.
